vendredi 11 mars 2022

L'ASSOCIATION REMET A LA MUNICIPALITÉ ET AU MUSÉE 4 OEUVRES ACHETÉES EN 2021

 Samedi 5 mars, l’association des Amis du musée a remis solennellement à la municipalité et à la direction du musée du Faouët les œuvres  acquises en 2021 pour en faire don à l’établissement culturel. Il s’agit de quatre gravures d’une artiste néerlandaise : Debora Duyvis, que nous avons achetées, et pour lesquelles l’accord de la DRAC (Direction Régionale de l'Action Culturelle) Bretagne a été obtenu afin de les faire rentrer dans le fonds de la collection permanente du musée.

Le président de l'association présente l'artiste et les oeuvres achetées dans un diaporama Powerpoint

Christian Faivret, maire du Faouët, Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée et Christian Bellec, président de l'association des Amis du musée du Faouët, ont signé, lors de cette cérémonie, l'acte de donation en présence d'un certain nombre d'adhérents et de la correspondante du Télégramme.

M. le maire, Christian Faivret, Anne Le Roux-Le Pimpec et Christian Bellec signent l'acte de donation des oeuvres


Christian Faivret, maire du Faouët, et le président de l'association signant l'acte de donation au musée

Les gravures ont été acquises auprès de la maison de ventes aux enchères Bubb Kuyper à Haarlem, aux Pays-Bas, le 20 mai 2021 dans deux lots distincts. Debora Duyvis (1886-1974) est née et décédée à Amsterdam. Elle est la seconde d’une famille de quatre enfants et grandit dans un milieu relativement aisé ce qui permet aux deux filles d’effectuer leur scolarité en internat en Belgique, Allemagne et Angleterre. A la fin de ses études, elle s’émancipe de ce milieu bourgeois conservateur et s’inscrit, dès 1911 à la Rijksacademie d’Amsterdam.  Elle y reçoit une formation approfondie dans les différentes techniques des arts graphiques.

Anne Le Roux-Le Pimpec directrice du musée, M. le maire et Christian Bellec officialisent la donation

Debora Geertruida Duyvis voyage en Italie en 1921, puis séjourne à Paris en 1922. Après le décès de sa mère, en 1924, elle visite la Corse, Majorque et Ibiza, l’Italie du nord (en particulier Venise) et vient en Bretagne au tout début des années 1930. C’est là qu’elle découvre Le Faouët, sa venue dans la cité des peintres du centre Bretagne étant attestée par deux des gravures remises au musée. Elle fait donc partie des nombreux artistes étrangers qui ont séjourné dans la commune et dont le musée ne possédait pas encore d’œuvres. L’achat de ces quatre gravures vient donc à point nommé combler ce manque.

Debora Duyvis - Marché au Faouët, Bretagne, 1931, pointe sèche

La première, vendue dans un lot unique s’intitule Marché au Faouët, Bretagne. Il s’agit d’une pointe sèche de 25 x 16 cm non datée mais dont une planche d’un autre tirage indique 1931. Elle représente une scène animée, parmi les étals, un jour de marché devant les halles.

Debora Duyvis - "Ut fata trahunt", eau forte, 1932

La seconde, intitulée « Ut fata trahunt » (Comme le destin [nous] entraîne) est une eau-forte datée de 1932 et représente un couple probablement de mendiants dont la femme porte le capot caractéristique de la région du Faouët, le pays Pourlet. Un examen attentif du paysage composite à l’arrière-plan permet d’y reconnaître en outre la silhouette des halles du 16e siècle qui sont l’un des attraits touristiques de la commune. Pour ces deux raisons, cette seconde gravure intéressait particulièrement le musée et nous l’avons acquise dans un second lot groupé, composé de trois œuvres de l’artiste.

Les 4 oeuvres offertes présentées par les membres du bureau et M. le maire du Faouët

 

Debora Duyvis - Anne-Marie Clec'h, taille douce, 1937.


Debora Duyvis - Concarneau, eau forte, vers 1930.

Les deux autres sont, tout d'abord, un très beau portrait en buste d’une Trégoroise âgée dont l’artiste a pris la peine de mentionner le patronyme : Anne-Marie Clec’h. Réalisé en taille douce, il est daté de 1937. Enfin la dernière est intitulée « Concarneau » gravée vers 1930 et juxtapose, dans une sorte de patchwork, plusieurs scènes de pêche sur l’ancien quai Pénéroff, séquences animées de retour des thoniers et de leur déchargement, sur fond de Ville Close. 

Le bureau de l'association, M. le maire et les adhérents réunis autour des oeuvres offertes

 L’existence d’autres gravures, repérées au gré des ventes référencées, prouve que Debora Duyvis a sillonné la Bretagne, visitant entre autres Audierne, Le Croisic et Concarneau. Quasiment inconnue en France, l'artiste l'est beaucoup plus aux Pays-Bas : plusieurs de ses gravures figurent en effet dans la collection du Rijkmuseum d’Amsterdam, l’un des plus importants musées mondiaux avec les peintures de Rembrandt et sa riche collection de maîtres flamands.

Anne Le Roux-Le Pimpec, M. le maire, les adhérents et les membres du bureau de l'association avec les 4 oeuvres offertes.

 Après une présentation rapide de l’artiste et des œuvres remises au musée, faite, sous forme d’une projection Powerpoint, par Christian Bellec, le président de l’association, Monsieur le maire du Faouët, Christian Faivret, a vivement remercié les Amis du musée pour ce don et pour leur action auprès du musée depuis sa création, il y a six ans. La directrice du musée, Anne Le Roux-Le Pimpec s’est associée à ces remerciements en rappelant les quelques temps forts de ce partenariat et les actions marquantes de notre association ces dernières saisons. Chacun (et en particulier les adhérents qui étaient présents) a pu ensuite admirer de visu les quatre œuvres en question, et la matinée s’est conclue autour d’un verre qu’ont pu partager les différents participants  à cette remise d’œuvres.
 
 
Le maire, Christian Faivret, remercie l'association pour son action par l'intermédiaire de son président

 
Quelques adhérents et Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée, autour du "verre de l'amitié"

L’association des Amis du musée du Faouët tient à remercier chaleureusement tous ses adhérents grâce à qui cet achat a pu être réalisé. Elle compte, grâce à leur générosité, poursuivre et amplifier cette démarche, dans un avenir proche, par l’acquisition d’autres œuvres destinées à enrichir la collection permanente du musée.  

mercredi 2 mars 2022

SECONDE CONFÉRENCE DE L'ASSOCIATION CET HIVER : SALVADOR DALI

 Dimanche 27 février à 15 heures avait lieu, dans la salle de conférence du musée, la seconde conférence du cycle que notre association a initié cette saison pendant la période de fermeture du musée. La première conférence, en novembre dernier, était consacrée à Georges de La Tour.

Sylvaine Le Querrec, la conférencière, devant la diapositive de titre de sa conférence

Cette fois, c’est devant une petite vingtaine de personnes que la conférencière, Sylvaine Le Querrec, vice-présidente de notre association, nous a fait parcourir l’univers surréaliste de l’un des artistes les plus importants du 20e siècle, aux grands yeux noirs et à la moustache en forme de cornes de taureau, Salvador Dali.

Notre vice-présidente présentant le portrait de Salvador Dali
 

 Rebelle, excentrique, « showman », il a peint environ 1600 tableaux mais ce « touche-à-tout » des arts, a aussi travaillé pour le théâtre, le cinéma, la danse, la mode, la publicité et a écrit plusieurs livres. Si ses idées furent souvent controversées, il n’en reste pas moins un artiste de génie !

Sylvaine Le Querrec détaille le célèbre tableau "Les Montres molles" de l'artiste.

Nous avons ainsi pu prendre conscience de l’étendue de ses domaines d’intervention « tous azimuths », découvrir qu’il avait travaillé avec le maître verrier Daum, créer non seulement un flacon de parfum mais aussi le parfum lui-même, réaliser toute une série de gravures pour illustrer La Divine Comédie de Dante ou bien Don Quichotte de la Mancha. Grâce à un extrait du célèbre film d’Alfred Hitchcock La maison du docteur Edwards, l’auditoire a pu également prendre la mesure de la collaboration entre le cinéaste et le peintre qui a travaillé sur les décors de ce film, illustrant notamment la célèbre séquence de rêve (proche du cauchemar !) du héros.

 

Une vingtaine de personnes ont assisté à cette conférence donnée par l'association

Une autre découverte, pour beaucoup d’entre nous, cette pépite que constitue le court métrage de dessin animé réalisé après la mort du peintre à l’aube du 21e siècle à partir des cartons de Salvador Dali pour les studios de Walt Disney. Le projet n’avait pas abouti du vivant de l’artiste pour diverses raisons et a été enfin concrétisé, montrant l’inventivité sans bornes de Dali et la grande beauté de cet univers surréaliste transposé en « cartoon ». Sans compter, de surcroît, sur un large éventail de ses tableaux passés minutieusement en revue par notre conférencière !....

 

Sylvaine Le Querrec, répond aux questions de l'auditoire, à la fin de sa conférence

Au bout d’une heure quarante-cinq d’une intervention dense et passionnante, nécessaire pour embrasser toutes les facettes de l’artiste et faire le tour de sa production foisonnante, les personnes présentes se sont séparées avec dans la tête aussi bien les images des célèbres « montres molles » que le son de la voix de Dali associé à la publicité pour le chocolat Lanvin, sans perdre de vue que, pour le peintre, la gare de Perpignan était véritablement… le centre du monde !...

 

La conférencière, la trésorière et le président de l'association photographiés par la correspondante du Télégramme