dimanche 26 novembre 2017

DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION "EN ROUTE VERS LA MODERNITE"... 2 !

Sous ce titre un peu sibyllin se cache simplement la visite d'un certain nombre des membres de notre association au second volet de l'exposition temporaire qui a lieu actuellement au musée de Pont-Aven et qui s'intitule :
"La Modernité -II"
Nous étions un peu moins nombreux qu'en juin, tout juste une dizaine, à nous retrouver un peu avant 15 heures devant l'entrée du musée, le mercredi 22 novembre. Logiquement, après avoir pu profiter de la première partie de la présentation, cet été, un certain nombre d'entre nous souhaitaient voir ce qui était la suite logique (et chronologique) de cette histoire de la peinture - "moderne" - en Bretagne.

Prêts pour la visite de l'exposition devant l'entrée du musée de Pont-Aven

Quelques membres du bureau et les adhérents participant à la visite guidée


C'est une guide-conférencière connaissant parfaitement son sujet, sachant allier fort à propos quelques indications biographiques sur l'auteur d'une oeuvre avec de précieuses indications sur sa facture, sa mise en page, sa conception, qui nous a conduit dans ce parcours couvrant approximativement la période 1920 - 1940 et allant de Jean-Julien Lemordant à Mathurin Méheut.
La première salle regroupe en effet des oeuvres de celui qui est bien connu en Bretagne par son décor réalisé jadis pour la salle à manger de l'hôtel de l'Epée (aujourd'hui disparu) à Quimper. Celui-ci est heureusement reconstitué magistralement au musée des beaux-arts de la ville. Des oeuvres très colorées, fortement charpentées de Jean-Julien Lemordant sont présentées ici, pêcheurs en cirés ou foule se rendant à la procession d'un pardon. Quelques toiles de Maurice Le Scouëzec également et, ...

 
Deux membres de l'association devant une toile de Maurice Le Scouëzec

 au centre de la salle, un nombre impressionnant de sculptures en bronze de François Méheut. Elles ont essentiellement pour thème les différents métiers des gens de l'Armor ou de l'Argoat. Très expressives, elles figent les attitudes des porteurs de filets ou des goémoniers portant leur civière.
 
Attentifs aux propos de la conférencière devant les oeuvres de Jean-Georges Cornélius

Viennent ensuite quelques oeuvres d'inspiration fortement symboliste de Jean-Georges Cornélius. C'est un artiste que les visiteurs du musée du Faouët connaissent bien puisqu'une salle à l'étage en fin de parcours, lui est consacrée de façon permanente, suite à une donation de sa fille au département du Morbihan. Mais revenons à Pont-Aven... Juste à côté, ici, une salle où sont réunis quatre superbes tryptiques d'Ernest Guérin. Ce sont des aquarelles, parfois rehaussées de gouache, où l'on retrouve l'influence du japonisme avec ces pins aux troncs grêles et tordus. Comme à son habitude l'artiste parsème le paysage et son décor d'une multitude de petites silhouettes de bretonnes assises ou bien luttant contre le vent mauvais !

Un triptyque d'Ernest Guérin et une sculpture en bois blond d'Armel Beaufils

Avec Yves de Kerouallan on retrouve la dureté du travail des marins sur les quais avec leurs cirés jaunes ou orange et leurs grosses bottes qui donnent une impression de force et de puissance. Puis on a ensuite le plaisir d'admirer trois oeuvres de Pierre du Bellay, chacune caractéristique d'une période de son travail, avec en particulier l'une d'entre elles illustrant la technique du "treillisme" dont il fut l'inventeur.
La même force et la même impression de puissance  se dégagent des personnages présents sur les 4 gouaches de très grand format de René-Yves Creston réalisées en préparation des menus conçus pour le restaurant Prunier à Paris en 1929. Cette fois ce sont majoritairement des femmes - tablier bleu et fichu blanc sur la tête - occupées aux tâches multiples et variées du travail de l'huître dans le golfe du Morbihan qui sont à l'oeuvre. Compositions privilégiant l'oblique, choix de la contre-plongée. Les jambes s'allongent et les bottes semblent démesurées pour ces "forces de la nature" au féminin que sont ces ouvrières ostréicoles !...

 
La conférencière devant une oeuvre de Mathurin Méheut : un retour de pêche

L'exposition se poursuit avec un corpus très important d'oeuvres de Mathurin Méheut, artiste protéiforme qui a su si bien illustrer la vie quotidienne et les multiples activités des bretons de la première moitié du 20ème siècle. Simples dessins, faïence, mais bien sûr aussi gouaches ou caséines, grâce à de nombreuses oeuvres venant de la collection de la ville de Concarneau, on peut prendre la mesure de la qualité et de l'importance du travail de cet artiste dans l'histoire de l'art en Bretagne. Tout comme Creston, c'est aussi un peu en ethnologue qu'il a conduit son oeuvre, permettant de conserver une trace précieuse d'un monde aujourd'hui disparu...
Le parcours riche et tellement varié de cette exposition se termine sur plusieurs oeuvres de Yvonne-Jean Haffen, élève et amie de Méheut, illustrant en particulier la culture et la récolte des fraises à Plougastel.

Le ramassage des fraises à Plougastel illustré par Yvonne Jean-Haffen
Ce sont les yeux et la tête remplis d'images que nous sommes sortis de cette seconde partie de l'exposition du musée de Pont-Aven et que notre petit groupe s'est ensuite dispersé, chacun pleinement satisfait de cette heure et demie immergé dans le meilleur de la production artistique en Bretagne dans la première moitié du siècle dernier !





mardi 19 septembre 2017

BIENVENUE A NOTRE CENTIEME ADHERENT(E) !






 Pourquoi cette imprécision contenue dans le titre ? Eh bien parce que c'est un couple qui, lors des journées européennes du patrimoine, le week-end des 16 et 17 septembre derniers, a pris l'initiative de déposer au musée son adhésion à l'association. De ce fait, nous sommes ainsi passé des 98 adhésions au seuil des 100 adhérents. Chiffre, en soit, purement symbolique, mais qui montre malgré tout le dynamisme de notre (encore) jeune association qui regroupe des adhérents fidèles de la première heure et de tous nouveaux arrivants !
                                               
                                              UN GRAND MERCI A TOUS !....
                                           pour votre soutien et votre fidélité



BELLE AFFLUENCE POUR LA CONFERENCE SUR LES CHIFFONNIERS AUX JOURNEES DU PATRIMOINE




Comme chaque année, un public nombreux s’est pressé au musée le week-end dernier, samedi 16 et dimanche 17 septembre, dans le cadre des deux journées européennes du patrimoine. A cette occasion, l’entrée au musée et toutes ses activités étaient gratuites. C’était le cas, en particulier, de la seconde conférence de la saison, organisée conjointement par le musée et notre association des Amis du musée et animée par Alain Bastendorff, vice-président de l’association. 

 
La salle avant le début de la conférence

Anne Le Roux-Le Pimpec, responsable du musée, présente le conférencier


Cette conférence a suscité un vif intérêt et a été très suivie puisque 67 personnes y ont assisté dimanche à 15 heures. C’est donc devant une salle pleine qu’Alain Bastendorff a pu évoquer l’activité de ces « pilhaouers » comme on les nommait en Bretagne.
Il s’est interrogé d’abord sur le pourquoi de l’existence des chiffonniers dans notre région. A cette question, des raisons sociales (pauvreté et misère gagnent dans les campagnes au 19ème siècle) mais aussi économiques, au travers de l’industrie papetière. Ce fut l’occasion pour le conférencier de rappeler que plusieurs moulins à papier ont été actifs autour du Faouët, dont celui du Grand-Pont. 

Le conférencier présente les pesons utilisés par les pilhaouers

Notre vice-président au pupitre lors de sa conférence...
 La seconde partie de l’exposé a permis de développer le mode de fonctionnement des pilhaouers et l’aspect particulier de ce négoce basé sur le troc. Alain Bastendorff a pu revenir ainsi en détail sur cette vaisselle modeste ne provenant pas exclusivement des faïenceries de Quimper mais aussi d’autres régions françaises : faïences aux motifs divers mais souvent dites « au coq » ou encore aux motifs floraux. Les participants à la conférence ont pu d’ailleurs en voir quelques modèles puisque un certain nombre de ces plats ou assiettes étaient présentés dans une vitrine placée, ce dimanche après-midi, dans la salle de conférence du musée. 

La vitrine des assiettes de faïence, objets de troc par les chiffonniers bretons

Une assistance nombreuse, curieuse et attentive à l'écoute du conférencier...

 Avant de conclure, le conférencier a insisté aussi sur un aspect important du rôle social de ces pilhaouers, à savoir leur rôle de diffusion d’informations dans les campagnes bretonnes. L’intérêt de l’auditoire pour le sujet a pu ensuite s’exprimer lors des nombreuses questions et commentaires que les personnes présentes ont adressés à A. Bastendorff. Merci encore au conférencier pour cette belle prestation !
Le succès des deux conférences organisées et animées spécifiquement par notre association  cette année, ne peut que nous encourager à renouveler l’expérience lors des prochaines saisons !

vendredi 8 septembre 2017

SECONDE CONFERENCE DE LA SAISON AU MUSEE POUR LES JOURNEES DU PATRIMOINE


Les journées européennes du patrimoine (JEP) se déroulent cette année le week-end des 16 et 17 septembre prochains. Comme tous les ans, le musée du Faouët y participe activement.
A cette occasion, outre l'ouverture gratuite du musée tout le week-end, l'Association des amis du musée organise, conjointement avec le musée, la seconde conférence de la saison 2017

DIMANCHE 17 SEPTEMBRE

SALLE DE CONFERENCES DU MUSEE
à 15 heures

Conférence d'Alain Bastendorff
Vice-Président de l’Association des amis du musée du Faouët

LES CHIFFONNIERS DE BRETAGNE


Prosper Saint-Germain - : Le pillawer, illustration dans La Bretagne pittoresque d'Emile Souvestre (1841).

 Les chiffonniers, les « pilhaouers », vagabonds des routes de Bretagne, ne sont quasiment plus qu’un lointain souvenir. Leurs rôles dans les siècles précédents ont été un peu oubliés. Assez injustement, ils ont laissé à travers l'expression : "se battre comme des chiffonniers", une image souvent dévalorisée. En se penchant sur leur histoire, on découvre néanmoins qu'ils jouèrent un rôle économique et social à part entière dans nos villes et nos campagnes.
La présentation du conférencier tentera de rappeler leur importance et l’originalité de cette profession aujourd’hui presque totalement disparue.
 Elle sera complétée durant ces deux journées, par une exposition, dans une vitrine installée dans la salle de conférences, de quelques spécimens de faïences utilisées par ces chiffonniers bretons, vaisselle qu'ils troquaient dans leurs échanges avec les citadins ou les ruraux avec qui ils marchandaient.

Venez nombreux participer à ces journées du patrimoine 2017 !
La conférence est gratuite


N’oubliez pas qu’il est nécessaire de réserver en téléphonant au 02 97 23 15 27
ou éventuellement par courriel

mardi 27 juin 2017

UN PUBLIC NOMBREUX POUR LA CONFERENCE SUR LES PAYSANS DE LA MER AU MUSEE



Dimanche 25 juin à 15 h a eu lieu la première conférence de la saison, organisée conjointement par le musée du Faouët et par l’Association des amis du musée. Son sujet reprenait une partie du thème de l’exposition de cette année : les métiers vus par les artistes en Bretagne, et plus précisément quelques métiers tournés vers l’Armor. Christian Bellec, président de l’association, avait en effet choisi, pour l’occasion, de donner un coup de projecteur sur trois métiers particuliers que pratiquaient ces « paysans de la mer » : les goémoniers, les ostréiculteurs et les paludiers.

Christian Bellec devant la diapositive de titre de la conférence

Un auditoire attentif dans la salle de conférences du musée  

 Remplissant en presque totalité la salle annexe du musée, ce sont en effet cinquante personnes qui ont assisté à cette conférence, par cet après-midi ensoleillé. 
Un public attentif qui a pu ainsi découvrir tout d’abord l’extrême diversité des artistes qui ont illustré le thème du ramassage et du brûlage du goémon. Parmi ceux-ci, la plupart des membres illustres de l’école de Pont-Aven, Paul Gauguin et Maurice Denis en tête, mais aussi des artistes comme Henri Moret, Lionel Floch ou encore Jean-Julien Lemordant, bien représentés sur les cimaises du musée. Le volet purement pictural s’est enrichi d’un peu d’histoire sur les raisons économiques de cette industrie florissante sur les côtes bretonnes de 1830 à 1930 et sur le pourquoi de cet essor industriel : production d’abord de carbonate de sodium, indispensable à l’industrie verrière, puis d’iode, aux vertus thérapeutiques.

 
Le thème des ostréiculteurs a été dominé par la figure de René-Yves Creston qui, à l’occasion d’une commande de  seize couvertures de menus pour le célèbre restaurant Prunier à Paris, avait en 1929 effectué un véritable reportage sur l’ensemble des étapes de la récolte du naissain et la « culture » de l’huître plate en Bretagne sud, et plus précisément dans le golfe du Morbihan. 
Certaines de ces gouaches sont présentées dans le cadre de l’exposition, plusieurs autres étaient exposées pour le temps éphémère de la conférence dans la salle où l’auditoire se trouvait réuni. Leur description a permis au conférencier de détailler les techniques très particulières et hautes en couleur, aujourd’hui quasiment disparues, reposant sur l’utilisation de bouquets de tuiles chaulées. 
Mais l’activité ostréicole sur le littoral nord n’a pas été oubliée. C’est ainsi John Singer Sargent, artiste américain, ou le concarnois Fernand Le Gout-Gérard et à nouveau Lemordant qui ont été évoqués, pour leur travail à Cancale ou dans le bassin de Marennes-Oléron, les huîtres du golfe y finissant leur voyage pour y être affinées.

Deux participantes vraiment très studieuses, qui... prennent des notes !

Le conférencier présente un dépliant publicitaire du restaurant Prunier

Le troisième thème, celui des paludiers, a ramené l’auditoire sur le littoral sud de notre région puisque l’activité salicole était concentrée sur la presqu’île de Guérande et autour de Batz-sur-Mer. Là encore Christian Bellec a mêlé présentation d’œuvres représentatives de Mathurin Méheut et René-Yves Creston, illustrateurs infatigables des diverses activités exercées en Bretagne au début du 20e siècle, et quelques explications d’ordre technique sur la récolte du sel dans le damier géométrique des œillets, au cœur de la saline.
Après 1h25 d’une conférence dense, tant en informations qu’en nombre d’œuvres présentées, ceux-ci ont pu poser quelques questions avant de pouvoir retourner dans les salles du musée et peut être avoir un regard un peu différent sur certaines des toiles exposées ?...



Rappelons que la prochaine conférence aura lieu durant le week-end des journées du Patrimoine, le dimanche 17 septembre à 15h. Son thème sera un métier, certes exercé en Bretagne mais aussi dans d’autres régions, celui des chiffonniers. En Bretagne ils portaient le nom de pilhaouer. Leur activité, parfois liée au troc, donnera l’occasion à Alain Bastendorff, vice-président de l’association des amis du musée, qui animera cette conférence, de présenter quelques exemplaires des faïences modestes mais spécifiques qu’ils échangeaient lors de leurs transactions.